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sante-dz - Conseils - Les portables sont-ils dangereux pour la santé ?

Les portables sont-ils dangereux pour la santé ?
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Les portables sont-ils dangereux pour la santé ?

 

Les portables sont-ils dangereux pour la santé ?

Les portables sont-ils dangereux pour la santé ?

Quant aux adultes, ils devraient utiliser le mode haut-parleur ou un dispositif mains libres et ne pas approcher leur appareil à moins d'un mètre de leur corps lorsqu'il est en fonction. Avis aux bavards, les communications ne devraient pas durer plus de quelques minutes. (Photo AP)

Depuis l’apparition du téléphone portable, la controverse de ce nouveau mode de communication est récurrente. Récemment, un texte paru sur un hebdomadaire français, (Le Journal du dimanche) a relancé la polémique très vive sur les effets des champs électromagnétiques.

Ce texte signé par un écrivain à succès, David Servan-Schreiber, psychiatre, auteur d’un best-seller intitulé ‘’ Guérir’’ (vendu à plus d’un million d’exemplaire) a relancé le débat  sur la dangerosité de ce moyen universel de communication. Cet auteur, ainsi qu’une vingtaine de  scientifiques français dressent une liste de 10 précautions à suivre en attendant que les données sur les effets des ondes électromagnétiques sur le corps humain soient connues.

Pourtant David Servan-Schreiber qui n’est ni un cancérologue, ni un spécialiste du sujet et qui présente lui-même un cancer du cerveau, reconnaît : « Même moi, porteur d'un cancer au cerveau, je ne m'en passerai plus ». Parmi ces précautions on peut citer :

  • utiliser le portable avec modération ;
  • utiliser un kit mains libres et communiquer de préférence par SMS;
  • choisir un téléphone doté d’un indice DAS réduit « Débit d’Absorption Spécifique»;
  • conseiller de téléphoner de préférence quand on a une bonne réception, c’est-à-dire quand quatre barrettes, au moins, s’affichent sur l’écran.
  • ne pas autoriser les enfants de moins de 12 ans à utiliser les portables sauf en cas d'urgence,

Pour les instances scientifiques françaises officielles, cet appel  « relève de la démagogie [et] en aucun cas d'une démarche scientifique ». « La médecine n'est ni de la publicité ni du marketing, et qu'il ne peut y avoir de médecine moderne que fondée sur les faits », le principe de précaution « ne saurait se transformer en machine alarmiste».

L’académie française de médecine considère qu’il s’agit là, d’une publicité inutile et alarmiste, non fondé sur des faits scientifiques avérés. De même, le Pr. Dominique Maraninchi, président de l’Institut National du Cancer en France (INCa) écrit: «  il est faux de prétendre qu'on assiste à une augmentation générale du nombre de tumeurs de la parotide et du cerveau. La fréquence des tumeurs cérébrales est stable dans la population qui est le plus à risque, celle des enfants ». Sur le site Internet de l’Institut National du Cancer (INCa) on peu lire : « Il n'y a pas, dans l'état actuel des connaissances, d'association prouvée entre le risque de développer une tumeur maligne et le téléphone portable. »

En l'état actuel des recherches, on ne peut en aucun cas dire que le portable génère des cancers. Ce que l'on peut dire, c'est qu’il se passe quelque chose entre les portables et le cerveau: le cerveau capte les ondes des portables, cela est formellement démontré.

D'autre part, il est également démontré qu'il y a aujourd'hui plus de tumeurs cérébrales primitives qu'il y a dix ou quinze ans. Aucune corrélation n'est cependant établie entre cette dernière constatation et le portable.

Bien que la question ne soit toujours pas tranchée tant les études se suivent, se contredisent, s'annulent... certains scientifiques ont sauté le pas et  considèrent que le portable peut augmenter les risques de tumeur, maligne ou bénigne, du cerveau, du nerf acoustique ou de la parotide (une glande salivaire située à proximité de l'oreille). Pour cette dernière localisation, ce sont les travaux de chercheurs israéliens publiés dans l'American Journal of Epidemiology , en décembre dernier , qui ont suggéré que les personnes qui utilisent leur portable plus de 22 heures par mois augmentent de 50% leur risque d'avoir une tumeur de la glande parotide. Par ailleurs, plus le portable est à proximité (moins d'un mètre) et plus l'exposition est longue, plus le risque augmente. Sans être cancérigène en lui-même, le portable peut favoriser son apparition par l'accumulation des facteurs de risque.

En fait aucun chercheur ne peut aujourd'hui prouver de façon incontestable que les ondes électromagnétiques émises par les portables sont néfastes pour notre organisme, le doute est bien présent.

Quand saura-t-on avec certitude si les centaines de millions de personnes qui utilisent intensivement des téléphones portables sont ou non exposées à un risque sanitaire ?

Les téléphones portables étant relativement récents, nul ne peut prédire le danger à vingt ou trente ans. Cependant , le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de Lyon a amorcé en 1999 une enquête internationale à travers 13 pays européens, comparant 3.800 malades atteints d’une tumeur au cerveau ou de la parotide à 3.800 personnes saines, de même âge, de même niveau socio-économique. Les premiers résultats publiés de cette étude, dénommée Interphonene mettent pas en évidence de risque global. Mais lorsqu’on analyse les résultats par pays, on constate que si les Suédois, Japonais, Anglais et Norvégiens ne constatent aucune différence, les Français et Allemands constatent un risque de cancer multiplié par deux. De même, les données scandinaves et pour partie celles de Grande-Bretagne permettent- elles de dégager un risque accru de gliome chez les utilisateurs de mobile durant plus d'une décennie. Les résultats définitifs de  cette importante étude seront publiés au mieux en septembre 2008.

Il faut quand même tenir compte que pour cette étude, on interroge les personnes malades sur l'utilisation de leur portable lors des dix dernières années. C'est un questionnaire qui fait appel à la mémoire et qui reste donc subjectif. Concernant les enfants de moins de 12 ans, les scientifiques affirment que, sauf en cas d'urgence, ils ne devraient jamais se servir d'un téléphone portable parce que leurs organes sont plus sensibles aux possibles dangers des champs électromagnétiques.

L’utilisation du portable devrait être évité chez les enfants de moins de 12 ans

L’utilisation du portable devrait être évité chez les enfants de moins de 12 ans

L’utilisation du portable devrait être évité chez les enfants de moins de 12 ans

 

L’utilisation du portable devrait être évité chez les enfants de moins de 12 ans

Ils sont les plus sensibles à l’influence possible de l’exposition aux champs électromagnétiques 

Les bornes Wi-Fi

Outre cette polémique sur les dangers du portable, les émissions des ondes par les systèmes Wi-Fi bien que beaucoup plus faibles que celles des portables ou des antennes relais, sont continues et les scientifiques tout en n’ayant pas également d'éléments probants pour conclure à leur innocuité sur le long terme, proposent leur interdiction dans les écoles et dans les bibliothèques.

Que conclure en 2008 sur les effets du portable sur la santé ?

Il vaut mieux avoir recours à un kit mains libres ou une oreillette.

Rien ne prouve qu'il y ait un risque avéré. Cependant il est légitime d'adopter une attitude de précaution qui se rapproche du bon sens, c'est-à-dire de n'utiliser ces téléphones qu'à bon escient. Le principe de précaution s'applique en priorité aux enfants, une population fragile et à risque de longue exposition à un nouvel environnement.

Il faut savoir également qu’une nouvelle maladie (ou plutôt un syndrome) se développe : c’est  l'électro-hypersensibilité (EHS), c'est-à-dire l'intolérance aux ondes électromagnétiques. En Suède, premier pays à avoir reconnu cette maladie, 3 % de la population, en est officiellement atteinte. L’EHS est considérée comme une forme d'angoisse devant le développement des technologies de communication.

Par ailleurs il existe un risque de devenir accroc au portable : celui-ci devenant pratiquement une drogue dont on ne peut se passer. L’Agence antidrogue espagnole estime qu’environ 10% des adolescents de Madrid souffrent d’addiction au téléphone portable.

Téléphone portable et cerveau: les liaisons dangereuses ?

A chacun de répondre selon son mode d’utilisation de ce nouvel outil de communication.


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