La maladie dAlzheimer
La maladie d'Alzheimer est une maladie dégénérative du cerveau qui entraîne progressivement un déficit des fonctions intellectuelles, au premier rang desquelles la mémoire et le langage, un trouble de la régulation des émotions et du comportement et une baisse des habiletés dans la gestion de la vie quotidienne. Elle entraîne progressivement une entrave dans l’autonomie et l’installation d’une dépendance qui retentit sévèrement sur la vie du malade et de son entourage, surtout qu’en Algérie, il n’existe pas d’établissement d’hébergement des personnes dépendantes. C’est la démence sénile la plus fréquente dans les pays développés. Le médecin généraliste joue un rôle important dans son dépistage.
C'est Dr Alois Alzheimer, un neurologue allemand, qui a donné son nom à cette maladie qu'il a identifiée en 1906 lors de l'autopsie d'une femme morte de démence. Il avait observé dans le cerveau de celle-ci des plaques anormales et des enchevêtrements de cellules nerveuses.
La maladie d'Alzheimer débute généralement après l'âge de 60 ans et sa fréquence augmente chez les sujets plus âgés. Cependant même si elle est en rapport avec l’âge avancé, elle ne fait pas partie du processus normal de vieillissement de l’individu. Sa prévalence serait plus élevée chez la femme.
La progression de la maladie d'Alzheimer s'étend sur une dizaine d’années en moyenne. Il en existe deux formes :
- la forme sporadique, qui constitue de 90 % à 95 % des cas,
- la forme familiale, d’origine génétique, qui peut toucher plusieurs générations d'une même famille. Les enfants ayant un parent atteint ont 50 % de risque d'avoir eux-mêmes la maladie.
Etiologie
L'origine de cette destruction progressive des neurones est encore mal connue. Plusieurs facteurs de risque, autant environnementaux que génétiques, sont actuellement à l’étude. Cette maladie est souvent déclenchée par un ensemble de facteurs. Une chose est certaine, on observe une diminution de la présence d'acétylcholine dans le cerveau.
Facteurs de risque
L'âge est de loin, le facteur de risque le plus important mais l’hypertension, le diabète, l'artériosclérose et le tabagisme doublent ou triplent le risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer. De même, les personnes buvant une eau contenant plus de 0,1 mg d'aluminium par litre ou qui sont exposées au plomb dans le milieu de travail voient leur risque doubler ou tripler.
Signes de la maladie
Elle se manifeste au début par des oublis et une désorientation. Puis les signes vont s’aggraver : la mémoire, l'orientation se dégradent et la personnalité change. La perte graduelle d'autonomie que vit la personne atteinte demande, avec le temps, un soutien de l'entourage. Malgré ces troubles intellectuels, les patients parviennent au début à manger, à assurer leur hygiène corporelle et à s'habiller eux-mêmes. Mais des signes tels que l'irritabilité, l'anxiété et la dépression génère souvent des souffrances psychologiques importantes, autant pour la personne atteinte que pour l'entourage.
A un stade de plus, les malades négligent leur hygiène corporelle et, s'ils sont laissés sans surveillance, peuvent s’égarer dès la sortie du domicile : une surveillance en permanence devient alors nécessaire.
Traitement
À ce jour, il est impossible de guérir de la maladie d'Alzheimer.
La prise en charge est double, elle est à la fois médicamenteuse mais également psychologique et sociale.
Traitement médical
Il existe des médicaments qui peuvent ralentir l'évolution de la maladie et, dans une certaine mesure, améliorer le fonctionnement cognitif. L'efficacité du traitement est évaluée par le médecin après trois à six mois .On utilise ce que l’on appelle des Inhibiteurs de cholinestérase. Cette famille de médicaments permet d'augmenter la concentration en acétylcholine dans certaines régions du cerveau. L'acétylcholine permet la transmission de l'influx nerveux entre les neurones du cerveau.
Soutien social
C’est l’élément le plus important du traitement à la charge de la famille du malade. Il consiste à créer une structure de vie stable et calme dans la maison, s'assurer que l'environnement immédiat présente peu de danger, établir un rituel pour le coucher, veiller à ce que le malade ait toujours dans sa poche une carte où figure son nom, son adresse, son état de santé et des numéros de téléphone au cas où il s'égarerait.