Ces dernières années , les scientifiques ainsi que les autorités sanitaires officielles reconnaissent que l'Algérie vit une période de transition épidémiologique qui fait que tout en ayant encore une prévalence élevée de maladies infectieuses et parasitaires , on voit se développer les maladies des pays riches ( affections cardio-vasculaires , cancers etc.).Cette situation est mise sur le compte entre autre du régime alimentaire qui se rapproche de celui des occidentaux grands consommateurs de viande rouge. Cependant en ces derniers jours de l'année 2006 qui coïncident avec l'aïd El Kebir, il est habituel de faire des bilans. Celui de la consommation de viande rouge montre qu'hélas pour l'algérien moyen cet aliment est encore un produit de luxe : 18,1 kg de viande consommée par habitant et par an contre 19,5 kg/an pour nos voisins tunisiens et 25,5 kg/an pour nos voisins marocains et très loin par rapport à la consommation européenne qui est de 110 kg/an et par personne. Ce chiffre qui était aux alentours de 10 kg/an dans les années 70 et 80 n'a pratiquement plus bougé depuis l'année 1990 à ce jour. Ainsi si nous récoltons les maladies non transmissibles fréquentes dans les pays développés, nous n'avons malheureusement pas encore atteint une ration alimentaire équilibrée pour l'ensemble de la population.