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Traitement chirurgical de lincontinence urinaire féminine : quentendez-vous par succès ?

Traitement chirurgical de lincontinence urinaire féminine : quentendez-vous par succès ?

L'évaluation des résultats de la chirurgie de l'incontinence urinaire est difficile. Plusieurs outils sont proposés en la matière, les uns subjectifs (nombre d'épisodes d'incontinence, degré de satisfaction, bien-être psychologique, reprise d'activités sociales et sportives), les autres objectifs (paramètres urodynamiques). La synthèse de ces données est complexe, comme le souligne la variété (et la variabilité) des critères servant à définir le « succès », et, partant, les écarts considérables entre les résultats pour des praticiens utilisant la même technique. Ces discordances deviennent encore plus fâcheuses lorsqu'on évalue de nouvelles techniques entre des centres différents.

Les auteurs ont étudié une cohorte de 271 femmes ayant eu une cure par fronde sous urétrale, 204 avec un matériel inerte, et 67 avec un lambeau d'aponévrose du grand droit, toutes suivies pendant 1 à 3 ans. Les questionnaires, remplis tous les 6 mois, portaient sur la qualité de vie et sur la continence (nombre de fuites par jour, quantité de couches nécessaires, sentiment chiffré d'amélioration, probabilité de recommander l'intervention à une amie, etc.). On a comparé, pour les 2 techniques, le taux de malades ayant recouvré une continence complète à celui des femmes déclarant ne plus se garnir, ou avoir une amélioration de 70 % de leurs troubles, afin de vérifier si la définition du « succès » faisait varier les taux de réussites publiés. Parallèlement, on a comparé les résultats selon les seuils de satisfaction (selon qu'on exigeait 100 % ou qu'on se contentait de 90, 80 ou 70 %.).

La définition que l'on se fixait du « succès » a été à l'origine d'écarts importants dans les résultats affichés : par exemple, ledit succès variait de 33 à 87 % après prothèse inerte selon qu'on exigeait une sécheresse absolue ou qu'on se satisfaisait du port de 1 à 3 garnitures par jour. De plus, on a observé que plus des 2/3 des malades incomplètement guéries, mais améliorées (de plus de 50 %), se considéraient comme suffisamment en progrès pour vouloir recommander l'intervention à une amie, voire pour subir elles-mêmes une réintervention. La comparaison des deux techniques donnait alternativement l'avantage à l'une ou à l'autre selon la définition que l'on admettait du « succès » de l'opération, sans toutefois que les différences observées soient statistiquement significatives. Des critères stricts sont donc souhaitables pour l'édification de la communauté urologique.

Ref.: Rapp DE and Kobashi KC.: Outcomes following sling surgery: importance of definition of success. J Urol., 2008; 180(3):998-1002.


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