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Cancer colorectal

Cancer colorectal

Le cancer colorectal prend plusieurs années à se former, comme la majorité des cancers. Il se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon. Dans plus de 80 % des cas, il provient d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse. Les polypes sont de petites excroissances charnues. Il en existe plusieurs genres. Le plus souvent, ils sont bénins. Cependant, on sait que certains d’entre eux peuvent devenir cancéreux. Cela prend en moyenne 10 ans à un polype pour former une tumeur cancéreuse. Les polypes (cancéreux ou non) causent parfois des malaises digestifs. Pour plus de renseignements, voyez notre fiche Polypes intestinaux.

Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction de sa localisation dans le côlon, de sa profondeur dans la paroi, de l’atteinte ou non des ganglions proches du côlon et de la présence ou non de métastases au niveau d’autres organes.

Quelles sont les autres formes de cancer du côlon ?

Les autres formes de cancers du côlon sont beaucoup plus rares. Il peut s’agir de lymphomes affectant des cellules du système immunitaire associées à l'intestin (lymphomes du MALT). Il existe également des tumeurs coliques malignes qui se développent à partir de cellules des muscles ou de la paroi du côlon. On parle alors de sarcomes. Les sarcomes affectant le côlon sont souvent désignés sous l’acronyme GIST (de l’anglais Gastro-Intestinal Stroma Tumor). Enfin, certains cancers du côlon naissent de cellules nerveuses intestinales. On les nomme tumeurs carcinoïdes.

Quels facteurs de risque?

Trop  de viande rouge, alimentation trop grasse, tabagisme, sédentarité, surpoids ou obésité: certains facteurs de risque sont évitables. D’autres sont, en revanche, inéluctables, tel un antécédent personnel de cancer ou de polypes au niveau du côlon, ou des antécédents familiaux de cancers colorectaux (parents, frères et sœurs).

Les personnes souffrant de la maladie de Crohn ou de rectocolite hémorragique (inflammations chroniques du système digestif) ont aussi un risque augmenté. Enfin, les patients atteints du syndrome de Lynch ou de polypose adénomateuse familiale (présence de milliers de polypes), dus à des mutations génétiques spécifiques, ont un risque très élevé, de l’ordre de 80 à 100 %, de souffrir d’un cancer colorectal.

Quels signaux d’alerte?

Des épisodes prolongés de diarrhée ou de constipation, des ballonnements, douleurs abdominales, une fatigue inexpliquée, une perte de poids et la présence de sang dans les selles, doivent amener à consulter son généraliste. Ils ne sont pas spécifiques au cancer du côlon, mais le médecin s’en assurera en prescrivant une coloscopie, qui consiste à introduire une sonde via l’anus pour examiner tout le côlon ainsi que le rectum, à la recherche de polypes. Souvent pratiquée sous anesthésie générale, elle nécessite une préparation assez contraignante: suivre un régime sans fibre et boire deux fois deux litres d’un liquide laxatif salé pour nettoyer complètement le côlon.

En l’absence de symptômes, des coloscopies de surveillance sont prescrites aux personnes à risque moyen (antécédents personnels et familiaux, maladies de Crohn, rectocolite hémorragique) ou élevé (syndrome de Lynch).

Mais tout le monde est invité au dépistage à partir de l’âge de 50 ans. Le test immunologique, qui a remplacé l’Hémoccult, permet de repérer 70 à 80 % des cas. Il consiste à rechercher du sang occulte dans les selles. Cinq pour cent des tests se révèlent positifs et nécessitent un examen complémentaire pour savoir s’il s’agit d’un cancer (une fois sur deux environ).

 


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