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 Chikungunya

Chikungunya

Le virus du chikungunya (CHIKV) est un virus de type flavivirus, famille de virus comprenant aussi le virus de la dengue, le virus zika, de la fièvre jaune, etc. Les maladies transmises par ces virus sont des arboviroses, ainsi nommées, car ces virus sont des arbovirus (abréviation de arthropod-borne viruses), c’est-à-dire qu’ils sont transmis par des arthropodes, insectes suceurs de sang comme les moustiques. a maladie est due à un virus à ARN appartenant au genre alphavirus de la famille des Togaviridae. Le nom de « chikungunya » est dérivé d’un mot de la langue kimakonde qui signifie « se déformer », décrivant l’apparence voûtée des malades souffrant de douleurs articulaires.

Le virus CHIKV, une fois injecté par la salive du moustique chez un homme ou une femme, diffuse dans le sang et les ganglions, puis atteint certains organes, principalement le système nerveux et les articulations. La personne infectée par le chikungunya n'est pas directement contagieuse pour un autre être humain. Par contre si elle est à nouveau piquée par un moustique du genre Aedes, elle lui transmet le virus, et ce moustique peut alors transmettre la maladie à une autre personne.

Classiquement l’infection à CHIKV se manifeste entre 1 et 12 jours après la piqûre par le moustique infecté, le plus souvent entre le 4ème et le 7ème jour, avec :
- l’apparition brutale d’une fièvre élevée (supérieure à 38.5°C),
- des maux de tête,
- des douleurs musculaires et articulaires importantes concernant essentiellement les extrémités (poignets, chevilles, doigts), et concernant moins souvent les genoux, les épaules, ou les hanches.
-  une éruption cutanée au niveau du tronc et des membres à type de taches rouges ou de bouton légèrement en relief.
- des saignements au niveau des gencives ou du nez peuvent également s’observer.
- un gonflement de certains ganglions,
- une conjonctivite (inflammation au niveau des yeux)

L’infection peut aussi passer totalement inaperçue, mais plus rarement que dans le cas du zika

Traitement et prévention

La prise en charge médicale est purement symptomatique, reposant sur des traitements anti-douleurs et anti-inflammatoires. Ces traitements n’ont cependant aucun effet préventif sur la survenue d’une évolution chronique. Une corticothérapie peut s’avérer nécessaire dans les formes sévères d’évolution subaiguë – chronique.

La prévention de cette infection est à la fois collective et individuelle, reposant sur la lutte anti-vectorielle. A l’échelle individuelle, il s’agit de limiter sa propre exposition au moustique vecteur, en portant des vêtements longs, en s’appliquant des répulsifs cutanés, et en utilisant des insecticides sur les vêtements et les moustiquaires. Collectivement, une lutte anti-vectorielle à large échelle consiste en des épandages précautionneux d’insecticides et une élimination des gîtes larvaires potentiels, particulièrement autour des habitations (pots de fleur, récipients divers, pneus usagés, déchets encombrants, etc.).

Il est important de voir un médecin s’il existe :
- Une fièvre soudaine, associée ou non à des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, une éruption cutanée, les personnes résidentes en zone d’épidémie ou revenues depuis moins de douze jours doivent consulter.
- La notion de voyage ou de séjour en région épidémique s’ils sont associés à une fatigue ou des douleurs persistantes.
Lors de la consultation, le médecin recherche les symptômes du chikungunya, et également d’autres maladies, en particulier celles qui peuvent être transmises par les mêmes moustiques comme la dengue ou le zika.

 

 


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