sante-dz - Conseils - AINS/ Paracétamol en cas de fiévre ou douleurs, quel médicament prendre?

AINS/ Paracétamol en cas de fiévre ou douleurs, quel médicament prendre?
  • Article

AINS/ Paracétamol en cas de fiévre ou douleurs, quel médicament prendre?

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les antalgiques sont des médicaments qui agissent contre la douleur et la fièvre. Il est important de bien les utiliser et de connaître leurs contre-indications.

Comment agit un anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS) ?

L’inflammation est la conséquence d’une activation du système immunitaire face à une agression, ou suite à un dérèglement dans l’organisme. Sur la zone concernée, l’inflammation se manifeste par les signes suivants :

  • chaleur ;
  • rougeur ;
  • gonflement (œdème) ;
  • douleur.

Si la rougeur et le gonflement restent localisés, la douleur et la chaleur peuvent diffuser autour de la zone et donner la sensation de s’étendre.

Un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) réduit ou supprime chacun de ces quatre signes. Uniquement dans un contexte anti-inflammatoire, l’activité de l’AINS comporte une composante :

  • antalgique car il supprime la douleur ;
  • antipyrétique car il agit contre la fièvre.

Comment agit un antalgique ?

La douleur n’est pas une maladie. C’est un signal d’alerte envoyé à partir d’une zone de l’organisme qui subit une agression ou un dysfonctionnement. Ce signal est transmis par les nerfs depuis la zone concernée vers le cerveau, qui traite et interprète le message douloureux.

Un antalgique atténue ou supprime la douleur en bloquant le signal douloureux qui est transmis au cerveau. Il ne traite donc pas la cause de l’agression, ou le dysfonctionnement. Certains antalgiques ont également une action contre la fièvre. L’antalgique le plus utilisé est le paracétamol.

Quel médicament prendre pour faire baisser la fièvre ?

En cas d’infection, comme un état grippal, une angine, une toux, une otite ou une varicelle. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, ou AINS, sont déconseillés en première intention sans avis médical, car ils peuvent entraîner des complications graves de l’infection ».

En revanche, si la fièvre n’est pas d’origine infectieuse et qu’elle résiste ou s’aggrave malgré le paracétamol, un AINS peut être envisagé, à la dose la plus faible et sur la durée la plus courte possible.

Sous prescription ou en automédication : les précautions à prendre

Qu’il s’agisse d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), en automédication ou prescrits, il est toujours impératif de :

  • respecter les intervalles de temps entre les prises ;
  • ne jamais dépasser les posologies maximales ni les durées maximales de traitement.

Dans quels cas ne pas utiliser d’AINS ?

Les AINS ne doivent pas être utilisés dans les situations suivantes :

  • Si vous êtes allergique à la substance active ou à l’un des autres composants contenus dans le médicament ;
  • Si vous avez des antécédents d'allergie ou d'asthme déclenchés par la prise d’un AINS ou d’un médicament apparenté comme l’acide acétylsalicylique (aspirine) ;
  • Si vous êtes enceinte, à partir du début du 6ème mois de grossesse (au-delà de 24 semaines d’aménorrhée) ;
  • Si vous avez des antécédents de saignements gastro-intestinaux ou d'ulcères liés à des traitements antérieurs par AINS ;
  • Si vous avez un ulcère ou saignement de l'estomac ou de l'intestin en évolution ou récidivant ;
  • Si vous avez des saignements au niveau du cerveau (hémorragie cérébrale) ;
  • Si vous avez une maladie grave du foie ;
  • Si vous avez une maladie grave des reins ;
  • Si vous avez une maladie grave du cœur.

Le risque d’effets indésirables est plus important chez les personnes âgées, en particulier le risque d’hémorragie gastro-intestinale, d’ulcère ou de perforation intestinale. Votre médecin en tiendra compte lors de la prescription, ou le pharmacien lors de la délivrance, de ces médicaments. Par ailleurs, en cas de traitement prolongé, votre médecin surveillera régulièrement le bon fonctionnement de vos reins, de votre foie et de votre cœur.

Les AINS peuvent masquer les signes et les symptômes d’une infection, tels que la douleur et la fièvre, et peut retarder la mise en place d’un traitement adéquat de l’infection, ce qui peut accroître le risque de complications. C’est ce que l’on a observé dans le cas de pneumonies d’origine bactérienne et d’infections cutanées bactériennes liées à la varicelle. Si vous prenez ce médicament alors que vous avez une infection et que les symptômes de cette infection persistent ou qu’ils s’aggravent, consultez immédiatement un médecin.
 

AINS, paracétamol : quelles sont les durées et les doses maximales ?

En automédication, qu’il s’agisse de paracétamol ou d’ibuprofène, le traitement ne doit pas excéder 5 jours en cas de douleurs, 3 jours pour la fièvre. Si elles persistent au-delà, mieux vaut consulter. Concernant les dosages, l’Agence nationale de sécurité du médicament recommande chez l’adulte :

  • Pour le paracétamol : maximum 3 grammes par jour répartis en 3 prises. « Il est important de prendre l’avis du médecin ou du pharmacien en cas de poids inférieur à 50 kg, de maladie des reins, du foie , situations où la posologie doit être adaptée ». Par ailleurs, si on prend un autre médicament à côté, penser à vérifier qu’il ne contient pas lui- même de paracétamol pour éviter un risque de surdosage ;
  • Pour l’ibuprofène : prendre maximum 1 200 mg par jour répartis en 3 prises.

En cas d’infection, privilégiez le paracétamol pour apaiser une douleur et/ou faire baisser la fièvre, notamment dans un contexte d’infection courante comme une angine, une rhinopharyngite, une otite, une toux, une infection pulmonaire, une infection dentaire, une lésion cutanée ou la varicelle.


Sur le même thème


Publicité
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site, mais nous ne sauvegardons pas de données personnelles. Continuer.