En France, le dépistage du cancer du sein fait appel à la mammographie de dépistage depuis la fin des années 80 dans certains départements pilotes. Depuis 2004 ce dépistage gratuit, qui a montré son efficacité a été étendu à l’ensemble du pays et concerne toutes les femmes de 50 à 74 ans. Si dans les pays européens, on essaye d’améliorer encore ce dépistage par l’introduction de mammographe numérique, en Algérie, le parc des mammographes classiques pour le diagnostic est encore très insuffisant.

En dehors de ce dépistage, on sait qu’il existe des cancers du sein familiaux et des cancers héréditaires pouvant toucher le sein et d’autres organes. Cette prédisposition héréditaire, rare (moins de 5 %), peut être mise en évidence au niveau des gènes. Deux ont été mis en évidence : BRCA1 et BRCA2. La mise en évidence de ces gènes chez une femme impose une surveillance qui doit commencer tôt, à partir de 30 ans par examen clinique, mammographie, échographie et résonance magnétique (IRM) afin de détecter la tumeur à la taille la plus petit possible .Dans cette situation dans certains pays (USA) a été proposée la mastectomie bilatérale prophylactique.

Un cancer du sein dépisté tôt, permet de lui proposer un traitement conservateur, qui ne peut se concevoir que par la concertation multidisciplinaire incluant chirurgien, radiothérapeute et oncologue médical .Ainsi on est passé de l’ablation de tout le sein (mastectomie totale) aux tumorectomies associées aux curages ganglionnaires axillaires. Mais depuis les années 90 la technique du ganglion sentinelle permet de prélever un seul ganglion ou un petit groupe de ganglions dans l’aisselle pour juger de l’envahissement ganglionnaire et éviter ainsi les curages étendus sources de gros bras et de lymphœdème. Cette technique, courante dans les petites tumeurs de sein, est utilisée dans le service de sénologie du CPMC où elle a été introduite par le professeur A.Bendib.