Les experts plaident pour une réglementation en Algérie
La vente libre des médicaments en pharmacie, appelée communément les produits OTC ou automédication, a été le sujet d’une table ronde au Forum international pharmaceutique, qui s’est tenu à Alger du 14 au 16 mai.
L’expert en la matière, Michel Haubursin, consultant pharmaceutique belge, estime que ce procédé a un double objectif. D’abord sanitaire, donc permettre un meilleur accès au médicament et diminuer la proportion des maladies. Cela doit se faire, selon l’expert, dans un cadre réglementaire bien défini. Il est d’abord important, a-t-insisté, de mettre en place une démarche claire pour le patient. «Il y a lieu de bien informer, de communiquer à travers des spots publicitaire, audiovisuels et autres supports, pour une meilleure compréhension et éviter d’éventuels problèmes», a-t-il indiqué.
Il insiste sur le rôle du pharmacien qui, lui, doit jouer un rôle primordial. Les médicaments déstinés à la vente libre, a expliqué M. Haubursin, sont les antalgiques, les antidouleurs, les décongestionnants, certains antihistaminiques et certains médicaments pour le système digestif. Le conférencier a ainsi plaidé pour cette transition de manière progressive, car dans ces pathologies bénignes, le malade peut éventuellement gérer lui-même sa maladie avec l’aide de son médecin traitant et le pharmacien. «Ce qui permettra à certains patients d’éviter l’attente pendant des heures dans des cabinets médicaux ou des salles d’hôpital pour des problèmes de santé mineurs. C’est pourquoi une large sensibilisation envers le pharmacien qui prend le relais du médecin traitant est très importante», a-t-il ajouté. Et de signaler que cette opération est aussi bénéfique pour les caisses de sécurité sociale, puisque ce sont des produits non remboursés : «Ce qui engendre des économies importantes pour soigner d’autres pathologies plus graves».