Etude Américaine sur la mort subite du nourrisson
Les auteurs de cette étude ont analysé une section du cerveau de 55 bébés décédés des suites du syndrome de la mort subite du nourrisson (SMSN) et de 21 bébés dont le décès n’a pas été causé par le SMSN. Selon cette étude Américaine, le cerveau des bébés décédés du syndrome de la mort subite du nourrisson présenterait une anomalie dans le cerveau, ce qui pourrait expliquer pourquoi il ne faut pas coucher les bébés sur le ventre.
Les médecins recommandent aux parents, depuis déjà plusieurs années, de coucher leurs nourrissons sur le dos afin de prévenir le syndrome de la mort subite du nourrisson(SMSN). Survenant généralement avant 1 an, ce syndrome est mis en cause lorsqu’un bébé cesse de respirer dans son sommeil, sans aucune cause médicale apparente.
Selon cette même étude, les bébés décédés des suites du syndrome de la mort subite du nourrisson présenteraient une anomalie au niveau du tronc cérébral, une région du cerveau impliquée dans le contrôle de la respiration et des mouvements du cou et de la tête. Cette différence au niveau du cerveau perturberait le contrôle des fonctions respiratoire et cardiaque. Elle nuirait aussi à la façon dont le corps réagit à un manque d’oxygène au niveau cellulaire.
Concrètement, cette découverte signifie que si un bébé atteint de cette anomalie manquait d’oxygène durant son sommeil, son corps pourrait ne pas réagir adéquatement. Ainsi, s’il était couché sur le ventre, ce nourrisson risquerait de mourir parce qu’il est incapable de lever la tête pour respirer, comme le ferait un bébé ne présentant pas cette différence au cerveau.
Les chercheurs ont constaté que cette anomalie se retrouve plus souvent chez les nouveau-nés de sexe masculin et chez les prématurés, ce qui expliquerait le plus grand nombre de cas de ce syndrome dans ces deux groupes. Ces scientifiques espèrent que leur découverte permettra de développer un test pour repérer cette anomalie de façon précoce et ainsi sauver des vies. Au Canada, le SMSN est responsable du décès d’environ 1 nourrisson sur 1000.