La source du choléra identifiée : déclaration du ministre de la santé
Alors que le pays est agité depuis plusieurs jours par la psychose du choléra, le ministre de la Santé, le Pr Hasbellaoui, est sorti hier de sa réserve pour faire un point global de la situation épidémiologique.
il a expliqué, lors de son déplacement hier à l’hôpital de Boufarik, que son département était « dans un cadre de suspicion, mais tout le monde était actif dès le début pour mettre en place en place une stratégie qui vaut d’ailleurs plus qu’une visite dont le but est de montrer que l’Etat est présent".
Et le ministre d’ajouter à ce propos que « les prélèvements étaient faits aussitôt l’alerte donnée, les laboratoires, pour rendre les résultats, ont besoin de temps, mais les mesures préventives étaient prises ».
Par rapport à l’origine de l’épidémie et histoire de recadrer les choses, le ministre de la Santé est formel : « Le point de départ est la wilaya de Blida, c’est là que le Vibrio cholerae est apparu pour la première fois, à cause d’une source.
Par rapport à la cacophonie sur les chiffres, le ministre de la Santé révèle que son département a enregistré 147 cas suspects, 49 cas confirmés et deux décès.
Déclinant les chiffres, le ministre révèle également que des prélèvements faits par des laboratoires ont mis en lumière la contamination de 38 sources au niveau des wilayas d’Alger, Bouira et Tipasa. « On a trouvé le Vibrio cholerae dans une seule source, mais dans 71 % de ces sources on a trouvé d’autres vibrions qui peuvent provoquer des gastro-entérites, surtout chez des sujets fragiles »
A propos de la vidéo dans laquelle on voit un citoyen boire l’eau de la source de Sidi Lekbir, le ministre qualifié son geste d’ « inconscient », et rappelle que le vibrion cholérique a été découvert au niveau de cette source. « Chacun doit prendre ses responsabilités ! ».
« La situation est sous contrôle", assure Hasbellaoui, "les médecins sont rentrés de leurs congés, tous les cadres sont là pour faire un travail de pédagogie, donner des conseils au citoyen, car la santé du citoyens dépend d’abord de ce qu’il fait lui-même ».