La perte des cheveux / alopécie androgénique
La perte de cheveux, ou alopécie, peut concerner les hommes comme les femmes, même si les hommes sont plus touchés. La perte des cheveux peut être partielle ou totale. S’il est normal de perdre cinquante cheveux par jour, au-delà de cent, on s’interroge. Pour comprendre le phénomène, qu’il soit aigu (la chute est brutale) ou chronique (la perte est lente mais continue), il faut connaître son cheveu. Lors d’un cycle, le cheveu vit une succession de phases : pousse (anagène) – qui dure de 4 à 6 ans chez la femme ; repos (catagène) – sur 2 à 3 semaines ; et chute (télogène) – sur 2 à 3 mois. Chaque follicule (unité de base du cheveu) peut assurer vingt à vingt-cinq cycles pilaires.
Vous perdez vos cheveux ? C'est le signe d'un problème de santé
VRAI et FAUX. La perte de cheveux peut être provoquée par des maladies infectieuses, des problèmes de thyroïde ou de carences en fer, surtout chez des femmes aux règles abondantes. Mais elle peut aussi être d'origine génétique ou causé par un excès de testostérone, naturellement un peu plus présente sur la peau de certaines femmes. « Conséquence, ces hormones mâles s'attaquent aux glandes sébacées et aux bulbes pileux ». La chevelure est aussi la mémoire de notre corps. D'où l'expression, « se faire des cheveux ». Ces chutes peuvent être provoquées par de grosses fatigues, un stress intense et même des anesthésies générales !
Ce qu'il faut faire :
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prendre des vitamines (du groupe B surtout) et des acides aminés (des protéines), présents dans une alimentation équilibrée et dans des compléments alimentaires , en cure d’un à deux mois.
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un soin en trois temps est ensuite conseillé : activation de la microcirculation à proximité du bulbe avec un complexe d’huiles essentielles, massage avec un shampooing revigorant, puis application d’une lotion anti-chute.
En cas de chute aiguë des cheveux
L'alopécie est le terme médical générique qui désigne la chute des cheveux sur une partie ou la totalité du cuir chevelu. Ce terme vient du grec « alopex », qui signifie renard. Cet animal perd en effet, une fois par an, ses poils de manière brutale.
Près trois mois de perte ininterrompue, on considère qu’il s’agit d’une “alopécie diffuse chronique”. Ce qui est le cas pour un tiers des femmes dès 40 ans dont le cycle pilaire est alors raccourci, à un an, voire à six mois. Le cheveu se miniaturise, devient duvet et le follicule pileux arrive prématurément à épuisement.
Cette alopécie est le plus souvent conjoncturelle. Pour que les cheveux aillent jusqu’au bout de leur croissance, il leur faut un environnement favorable : peu de stress, pas d’à-coup hormonal et des nutriments de qualité (des vitamines notamment). Ainsi, lors d’une grossesse ou d’une forte fièvre, c’est du cheveu “télogène” que l’on perd rapidement, alors qu’il met normalement trois mois à tomber.
Le mécanisme à l’origine de cette chute chronique oblige à une prise en charge spécifique : elle dépend des apports en micronutriments, de la vascularisation et de l’innervation du follicule. Chez les femmes, ce problème n’est pas dû à une hyperandrogénie.
Alopécie androgénétique chez la femme : les hormones en première ligne
Première cause d'alopécie chez la femme : les dérèglements hormonaux reliés aux différentes périodes de la vie, consécutifs à la prise d'un traitement ou à des troubles endocriniens. On parle alors d'alopécie androgénique.
En cas de chute de cheveux importante et inexpliquée, il convient alors de consulter un dermatologue qui fera le tri parmi les différents facteurs habituellement incriminés :
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Les troubles endocrinologiques concernent les principales glandes productrices d'hormones, telles que la thyroïde (hyper ou hypothyroïdie) et plus rarement l'hypophyse qui se met alors à fonctionner au ralenti (on parle alors d'hypopituitarisme) ou, au contraire, à produire trop de prolactine (hormone permettant le déclenchement et le maintien de la lactation).
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Il peut aussi s'agir d'un excès d'androgènes (hormones mâles sécrétées par les ovaires et les glandes surrénales) induit par la présence d'ovaires micro-polykystiques, par la ménopause ou un accouchement. La baisse d'hormones féminines associée cause alors un appauvrissement du cuir chevelu et donc une chute des cheveux, sensibilisés par une trop grande quantité d'hormones mâles.
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L'alopécie peut également provenir d'une hypersensibilité génétiquement programmée du follicule pileux (bulbe du cheveu) aux androgènes sans que ceux-ci soient produits de manière excessive. On parle alors d'hyperandrogénisme.
Hormones et chute de cheveux : les hommes également concernés
Si l'alopécie chez l'homme est généralement héréditaire (95% des cas), les hormones peuvent également s'en mêler et aggraver la situation.
Comme pour les femmes, le cuir chevelu peut être particulièrement sensible aux hormones mâles et accentuer la chute naturelle des cheveux. C'est de la rencontre entre les androgènes et une enzyme appelée 5 a-réductase que naît le problème. Sur un follicule sain, ces deux substances cohabitent sans heurt et le cheveu n'est en aucun cas perturbé dans son développement. Dans le cas d'un follicule prédisposé génétiquement, celui-ci verra son cycle accéléré, imposant alors au cheveu un rythme pousse/chute/repousse accéléré, épuisant peu à peu le follicule et entraînant, à terme, une disparition de la racine dans le derme.
Une anomalie actuellement étudiée de près par les chercheurs et, espérons-le, résolue prochainement grâce à la thérapie génique.
Ce qu'il faut faire :
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combler les déficits, en fer notamment ;
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vérifier le fonctionnement de la thyroïde ;
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booster les cycles, avec des cosmétiques, au choix lotions, sérums, compléments alimentaires.
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enfin, il faut protéger ses cheveux du tabac, de l’alcool, des UV, des permanentes et des colorations. Et en cas de traitement hormonal de la ménopause (THM), mieux vaut opter pour des hormones proches des hormones naturelles : œstrogènes en patch et progestérone micronisée.