Les crises dabsences épileptiques
Une perte de connaissance suivie d’une chute et de tremblements généralisés… Tout le monde croit pouvoir reconnaître une crise d’épilepsie. Mais ce type d’épilepsie, que l’on appelle tonicoclonique, n’est qu’une forme parmi tant d’autres. L’une d’elles, touchant principalement les enfants et les adolescents, se manifeste par des absences répétées: on parle d’épilepsie-absence. Cette crise, consécutive à la modification brutale de l’activité électrique d’un amas de neurones dans une zone du cerveau, provoque une perte de conscience pendant 5 à 20 secondes. «Pendant une absence, les informations qui arrivent au cortex sont déstructurées et ne peuvent donc pas être conscientisées.
QUE SONT LES CRISES D'ABSENCE ?
Le regard dans le vide, l’enfant arrête soudainement ses activités pour les reprendre au bout de quelques secondes. L’absence épileptique constitue une forme d’épilepsie généralisée idiopathique. Elle se manifeste par des décharges électriques anormales et répétitives issues du cortex cérébral. Celles-ci engendrent un dysfonctionnement du système nerveux central se traduisant par une altération de la conscience pouvant aller jusqu’à une trentaine de secondes selon les cas. Un enfant peut contracter de nombreuses crises d’absence au cours de la journée, entrainant des interruptions dans la continuité de son apprentissage.
Selon les études, l’absence épileptique serait liée à des facteurs génétiques et environnementaux. L’élément retenu est notamment le manque de sommeil, mais aussi le stress ainsi que le faible taux de glucose et l’exercice intensif. Sur le plan physiologique, les épisodes d’absence proviennent d’un dysfonctionnement de la bouche thalamo-corticale faisant intervenir le cortex et le thalamus.
L’épilepsie absence de l’enfant: 10% des épilepsies infantiles
Deux types d’épilepsies-absence sont particulièrement observés: celle qui touche les enfants et celles qui survient pendant l’adolescence. La première est la plus fréquente. Elle se manifeste par l’apparition du jour au lendemain d’une vingtaine à une centaine de crises quotidiennes. Ce qui ne passe pas inaperçu. «La situation la plus classique, c’est la maîtresse qui repère des arrêts brefs d’activités chez un de ses élèves».
Probablement d’origine génétique, cette maladie touche les enfants de 4 à 12 ans, avec un pic autour de 6-7 ans. Elle représente environ 10% des épilepsies infantiles. Sachant que l’épilepsie, toutes formes confondues, touche 1% de la population, l’épilepsie-absence de l’enfant reste donc rare.
L’épilepsie absence de l’adolescent: une prise en charge plus complexe
Très proche de celle de l’enfant, l’épilepsie-absence de l’adolescent, est d’apparition plus tardive, entre 10 et 16 ans, avec un pic autour de 14 ans. Elle se distingue toutefois par des crises d’absence moins longues et moins fréquentes, pouvant facilement passer inaperçues, et surtout par la présence de crises de tremblements associées, inexistantes dans l’épilespie-absence de l’enfant. L’autre différence de taille est la nécessité d’un traitement au long cours du fait du risque important de récidive à l’arrêt des médicaments.