Le Nobel de médecine récompense des recherches sur la télomérase
Les trois lauréats du prix Nobel de médecine 2009.
De gauche à droite : Elizabeth H.Blackburn (University of California, San Francisco, Etats-Unis),
Carol W.Greider (Johns Hopkins University School of Medicine, Baltimore,Etats-Unis),
Jack W. Szostak (Harvard Medical School, Massachusetts General Hospital, Howard Hughes Medical Institute, Boston, Etats-Unis)
Stockholm, le 5 octobre. Le prix Nobel de Médecine 2009 a été attribué à 3 chercheurs américains pour leurs travaux sur la télomérase. Il s’agit d’une Australo-américaine, Elizabeth Blackburn née en 1949 et travaillant à l’Université de Californie, à San Francisco, de Carol Greider, née en 1961 responsable du laboratoire de biologie moléculaire et de génétique de l’Université Johns Hopkins de Baltimore et de Jack Szostak né en 1952, professeur de génétique au Massachusetts General Hospital de Boston.
Ce prix Nobel récompense des travaux fondamentaux sur les télomères (qui constituent l’extrémité des chromosomes) et sur la télomérase, enzyme qui participe à leur synthèse. Cette télomérase a été identifiée par Carol Greider le jour de Noël 1984. Par la suite les travaux des trois chercheurs ont montré que télomère et télomérase jouaient un rôle essentiel dans la transmission correcte de l’information génétique d’une génération cellulaire à l’autre. Dans des pathologies génétiques rares (comme des aplasies médullaires congénitales ou des ectodermies dysplasiques), une mutation du gène de la télomérase entraîne l’apparition d’anomalies cellulaires Surtout, l’activité de la télomérase est élevée au cours du cancer et diminuée lors du vieillissement cellulaire. Il s’agit donc d’un mécanisme fondamental de la multiplication cellulaire dont la compréhension ouvre d’importantes perspectives thérapeutiques. On conçoit en effet qu’agir dans un sens ou dans l’autre sur l’activité télomérase pourrait avoir des conséquences sur la sénescence et sur la vitesse de multiplication des cellules cancéreuses.