Journée Mondiale de la lutte contre le SIDA : Le combat continue
- Introduction :
Dans un centre de dépistage, un laboratoire d'analyses médicales, ou même chez soi, il est important de se faire dépister pour le VIH. Trop de personnes ne connaissent pas leur séropositivité et ne se font pas soigner.
Le test de dépistage du VIH consiste à chercher des anticorps anti-VIH dans le sang. En cas de présence de ces derniers, le patient est considéré comme séropositif. Si le résultat est négatif, cela signifie alors que la personne n'a pas été infectée ;
Il n’existe pas de moyen de guérir l’infection par le VIH. En revanche, des médicaments antirétroviraux (ARV) efficaces peuvent permettre de maîtriser le virus et contribuer à éviter sa transmission, de sorte que les personnes qui en sont porteuses et celles exposées à un risque d’infection substantiel peuvent bénéficier d’une vie longue, productive et en bonne santé ;
On estime qu’actuellement 75% seulement des personnes vivant avec le VIH connaissent leur situation. En 2017, 21,7 millions d’individus porteurs du VIH dans le monde recevaient un traitement TAR ;
Le stade le plus avancé de l’infection à VIH est le syndrome d’immunodéficience acquise (sida), qui peut mettre 2 à 15 ans à apparaître selon le cas. Ce stade se définit par l’apparition de certains cancers, d’infections ou d’autres manifestations cliniques sévères ;
Le passage au stade de Sida est caractèrisè par :
A/ Les symptômes :
Les symptômes varient en fonction du stade de l’infection. Si les personnes vivant avec le VIH ont tendance à présenter la plus forte contagiosité au cours des premiers mois, nombreuses sont celles qui ignorent leur situation jusqu’à des stades plus avancés. Dans les premières semaines qui suivent l’infection initiale, les sujets peuvent rester asymptomatiques ou manifester un syndrome grippal avec de la fièvre, des céphalées, un érythème ou un mal de gorge,
À mesure que l’infection affaiblit peu à peu le système immunitaire, d’autres signes et symptômes peuvent apparaître, comme un gonflement des ganglions lymphatiques, une perte de poids, de la fièvre, de la diarrhée et de la toux persistente . En l’absence de traitement, de graves maladies sont susceptibles de se déclarer comme une tuberculose, une méningite à cryptocoque, des infections bactériennes sévères ou certains cancers, tels que des lymphomes ou le sarcome de Kaposi, entre autres.
B/ La transmission :
La transmission du VIH peut se transmettre par l’échange de divers liquides corporels provenant de personnes infectées tels que : sang, lait maternel, sperme et sécrétions vaginales. On ne peut être infecté par les contacts de la vie courante tels que : poignée de mains, partage d’objets personnels, ingestion d’eau ou de nourriture…
C/ Les facteurs de risque :
Parmi les comportements et les situations qui accroissent le risque pour un individu de contracter une infection à VIH, figurent :
- la pénétration anale ou vaginale non protégée ;
- la présence d’une autre infection sexuellement transmissible comme la syphilis, l’herpès, la chlamydiose, la gonorrhée ou une vaginose bactérienne ;
- le partage d’aiguilles, de seringues, d’autres matériels d’injection ou de solutions contaminées lors de l’injection de drogues ;
- les injections, les transfusions sanguines à risque, les greffes de tissus, les actes médicaux qui amènent à couper ou percer la peau dans des conditions non stériles ; et
- les piqûres d’aiguille accidentelles, notamment chez les agents de santé.
Au niveau individuel, on peut réduire le risque d’infection par le VIH en limitant l’exposition aux facteurs de risque.
Tuberculose et VIH : Le duo Mortel
La tuberculose est la maladie et la cause de décès la plus fréquente chez les porteurs du VIH. Elle est mortelle si elle n’est pas détectée et traitée et représente la cause principale de décès chez les personnes vivant avec le VIH, en étant responsable de plus d’un tiers des décès liés à ce virus.
La détection précoce de la tuberculose et la mise en relation sans retard avec les services de traitement antituberculeux et antirétroviral permettent d’éviter ces morts. Le dépistage de la tuberculose devra être proposé de manière systématique dans les services de prise en charge du VIH/sida, tout comme celui du VIH à toutes les personnes présumées atteintes d’une tuberculose ou que l’on a diagnostiquées comme telles. Les patients chez lesquels on a diagnostiqué la présence du VIH et d’une tuberculose évolutive doivent d’urgence débutée un traitement antituberculeux efficace (notamment contre les tuberculoses multirésistantes) et un TAR.
Un traitement prophylactique contre la tuberculose devra être proposé à toutes les personnes porteuses du VIH et ne présentant pas une tuberculose évolutive, parler-on à votre médecin : il sera vous orienté !
D/ L’élimination de la transmission mère-enfant du VIH (ETME) :
On appelle transmission verticale ou transmission mère-enfant (TME) la transmission par une mère positive pour le VIH de ce virus à son enfant au cours de la grossesse, du travail, de l’accouchement ou de l’allaitement. En l’absence de toute intervention à ces différents stades, les taux de transmission peuvent aller de 15 à 45%. On peut prévenir presque complètement la TME en administrant à la fois à la mère et à l’enfant des antirétroviraux dès que possible au cours de la grossesse et pendant la durée de l’allaitement.
Conclusion :
Afin de réduire ce risque la Soixante-Neuvième Assemblée mondiale de la Santé a approuvé une nouvelle Stratégie mondiale du secteur de la santé sur le VIH, 2016-2021. Celle-ci intègre 5 orientations stratégiques pour guider les actions prioritaires à mener par les pays et l’OMS au cours des 6 prochaines années, à savoir :
- Des informations pour cibler les actions ;
- Des interventions visant un impact donné ;
- Des services dispensés dans une optique d’équité ;
- Des solutions financières viables ;
- Des innovations pour accélérer les progrès (être tourné vers l’avenir).