Les questions couramment posées à propos du COVID-19
Les questions couramment posées à propos du COVID-19
Qu’est ce qu’un COVID-19 ? Qu’est ce qu’un SRAS-Cov-2 ?
L’appellation COVID-19 vient de la fusion de « Co » pour « Corona », « vi » pour « virus » et « D » pour « Disease » (maladie en anglais). Enfin, le « 19 » est là pour indiquer l’année d’apparition = 2019. SARS-COV-2 est le nom du nouveau coronavirus, c’est le 2ème coronavirus responsable d’un « Severe Acute Respiratory Syndrome », le SRAS.
Qu’elle est la période d’incubation du COVID-19 ?
La période d’incubation est en moyenne de 5 jours et est très probablement inférieure à 2 semaines, ce qui valide la durée de quarantaine actuelle (quatorzaine). La maladie peut durer une dizaine de jours quand on a une forme bénigne, mais certaines personnes gardent de la fièvre qui peut augmenter et se transformer en une pneumonie et la durée de la maladie peut alors dépasser les 20 jours pour atteindre une trentaine de jours chez certains malades. Mais le problème est que des malades asymptomatiques (et non fébriles) ou peu symptomatiques (avec un simple « rhume ») peuvent être contaminants.
Qu’elles sont les signes connus du COVID-19 ?
Un tableau clinique exhaustif est difficile à établir, mais dans la majorité des cas (98% des cas), les symptômes peuvent être résumés en une fièvre dépassant 38°C, des frissons, des quintes de toux sèche, des maux de tête, une fatigue intense. Des courbatures ou douleurs musculaires et des douleurs persistantes dans la poitrine sont possibles (inflammation de l’enveloppe du poumon ou pleurésie inflammatoire) et des difficultés respiratoires dans les cas les plus sévères (55% des patients concernés) qui correspondent à une infection étendue des poumons ou « pneumonie ».
L’infection à SARS-CoV-2 est donc, au début, très similaire aux syndromes grippaux, en dehors des troubles du goût et de l’odorat qui surviennent vers le 7ème jour. Ces manifestations sont plus évocatrices si vous avez été en contact avec des personnes contaminées. Tous ces symptômes peuvent être en fluctuation brutale, entre des hauts et des bas, Certains malade l’on décrit comme les « montagnes russes ».
Par contre, d’autre symptômes atypiques peuvent se manifester, tels que :
- Les trouble de l’odorat (« anosmie ») et du goût (« agueusie »), décrit au cours d’autres maladies virales, semble par contre très fréquent au cours de la Covid-19. Il apparait aux 6 ème ou 7 ème jours, serait en rapport avec une atteinte inflammatoire des vaisseaux sanguins des terminaisons nerveuses olfactives nasales (« vascularite »).
- Des formes digestives ont également été décrites, avec des diarrhées prolongées, en particulier chez les personnes âgées et les personnes immunodéprimées (diarrhées contagieuses), mais aussi des hépatites.
- Des atteintes de la peau sont de plus en plus signalées : plaque rouge, urticaire, et d’autre atteintes qui corresponds à une atteinte inflammatoire vasculaire des petits vaisseaux (« vascularite »). Cette atteinte de la peau de type « vascularite » est ainsi concordante avec les lésions de vascularite des petites terminaisons nerveuses de la muqueuse nasale (« anosmie ») et la destruction de l’endothélium des petits vaisseaux des poumons.
- Il existe aussi des atteintes neurologiques et cardiaques spécifiques (encéphalite aiguë hémorragique, myélite, myocardite) ou non spécifiques (décompensation d’une insuffisance cardiaque…).
- Les infarctus du myocarde chez pourraient être dus (selon le stade de la maladie) : à une rupture de plaque, à une « tempête cytokinique », à un spasme d’une artère coronaire, à des micro-thromboses ou une lésion endothéliale ou vasculaire directe. Il y a des signes électrocardiographiques (sus-décalage de ST), une élévation de la troponine ultra-sensible qui, selon les cas, peut être associée ou non à une élévation des D-dimères.
- Une insuffisance rénale aiguë, survenant lors du SDRA, est signalée dans près de 40% des malades hospitalisés en réanimation à New-York, une proportion très supérieure à ce qui est généralement observée au cours d'un SDRA. Un vrai problème qui expose ces hôpitaux à une insuffisance d'appareils de dialyse disponible, presqu'autant que d'appareils respiratoires.
Par ailleurs, les formes pulmonaires de la Covid-19 semblent s’accompagner très fréquemment d’un syndrome d’hypercoagulabilité avec un risque majeur de formation de caillots, non seulement dans les veines (phlébite, embolie pulmonaire), mais aussi dans les artères (infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux). Ce risque thromboembolique très élevé semble assez caractéristique de l’infection Covid-19. Il est bien sûr d’origine multifactorielle (âge élevé, immobilisation, obésité, cancer actif, médicaments…), mais le Covid-19 s’associe particulièrement à un syndrome inflammatoire marqué. Une partie de ce sur-risque pourrait aussi être expliqué par une toxicité directe du virus sur l’endothélium vasculaire (« vascularite ») ou un « syndrome des antiphospholipides » associé. Les recommandations actuelles préconisent la prescription d’un traitement anticoagulant en cas de pneumonie Covid-19, soit à dose préventive, mais aussi à dose curative, lorsque « l’orage cytokinique » est déclenchant.
Comment est-ce que l’on peut se contaminer ?
Le coronavirus, à l'origine de la maladie, se transmet entre humains par voie aérienne comme la grippe : un patient infecté contamine l'air ambiant par des gouttelettes de salive que peuvent inhaler les personnes à côté de lui en toussant ou en éternuant qui, du fait de la portée modeste de ces gouttelettes (elles tombent rapidement au sol), définit une distance de sécurité d’un mètre.
Plus le contact est long et rapproché avec une personne contaminée, plus le risque de contamination augmente (plus de 15 minutes, à moins d’un mètre). C’est la raison pour laquelle la distanciation sociale et les mesures barrières doivent être appliquées.
Le virus peut également se transmettre grâce à un contact physique comme une simple poignée de main, ou l'échange d'un objet du quotidien, car il apparaît que le coronavirus peut persister sur les objets plusieurs heures, voire plusieurs jours, selon les matériaux. Mais, ce n’est pas parce qu’un peu de virus survit que cela est suffisant pour contaminer une personne qui toucherait cette surface.
Il n’a pas été rapporté de contamination par l’eau: les larmes, les urines, la sueur et les sécrétions génitales.