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sante-dz - Actualités - L'hypocondrie, qu'est-ce que c'est ?

Lhypocondrie, quest-ce que cest ?

Lhypocondrie, quest-ce que cest ?

L'hypocondrie est un état d'anxiété, d'inquiétude excessive à propos de son propre état de santé au point de causer une angoisse chronique et de perturber la vie quotidienne. L'hypochondrie fait partie des troubles psychiatriques somatoformes, caractérisés par des symptômes physiques suggérant une affection médicale, mais ne pouvant être complètement expliqués par cette affection médicale, ni par une intoxication par une substance, ni par un autre trouble mental. L'hypocondrie frappe les hommes autant que les femmes. Elle consiste à se croire malade, à partir d'une invention ou d'une exagération de symptômes bénins. Malade imaginaire, l'hypocondriaque peut nourrir une telle crainte de sa condition... qu'il se rend vraiment malade ! Il peut par exemple se plaindre de douleurs suite à un choc affectif, un sentiment d'insécurité ou un événement venant perturber sa vie quotidienne. Il recherche constamment le moindre signe de maladie, et son inquiétude est sans commune mesure avec son état de santé réel. Ses craintes peuvent se porter sur un organe particulier, par exemple le cerveau, ou sur une fonction, comme l'appareil digestif. Elles peuvent aussi être liées à des maladies fortement médiatisées comme le sida ou le cancer. L'hypocondrie mène le patient à consulter de nombreux médecins spécialistes dont il met généralement les qualités en doute.

Une vraie maladie

L’hypocondrie est un vrai trouble psychiatrique. Ses causes sont complexes et souvent multifactorielles, liées avant tout à l’anxiété, mais aussi à des bases biologiques et aux événements de la vie. Souvent tournée en dérision, comme dans Le malade imaginaire de Molière, l’hypocondrie est toutefois très handicapante pour les personnes concernées. Ce type d’anxiété n’affecte cependant pas tout le monde avec la même intensité: s’il est assez répandu d’être inquiet à propos de sa santé, la situation devient pathologique quand l’angoisse d’être malade prend une place majeure dans la vie. L’angoisse conduit en effet à des difficultés relationnelles, sociales ou professionnelles, et peut induire, paradoxalement, de mauvais comportements pour la santé, comme boire de l’alcool, mal s’alimenter ou faire moins de sport.

Les symptômes de l'hypochondrie

Typiquement, l’hypochondriaque réunit une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

  • Il interprète de façon erronée un ou plusieurs signes ou symptômes physiques.
  • Il n’est pas convaincu par les résultats des examens et les propos des médecins.
  • Il passe son temps à explorer son organisme, à analyser les évolutions de ses variations physiologiques (le pouls, le transit, la capacité musculaire…).
  • Il est gêné ou ressent une douleur dans une région particulière de l’organisme.
  • Il explore les sites internet et les dictionnaires médicaux où il puise des éléments pour caractériser sa pathologie et son mal.
  • Il sait mieux que quiconque ce qui se passe dans son corps.
  • La maladie devient obsessionnelle, conduisant à des perturbations de la vie sociale, familiale et professionnelle.
  • Il entre volontiers en conflit avec ceux qui n’adhèrent pas à ses théories.

Solutions: soigner l'hypocondrie

Il est classique que le patient hypocondriaque s'oppose à toutes hypothèses psychologiques pouvant expliquer ses troubles, même quand le contexte l'évoque ou qu'il existe des symptômes dépressifs ou anxieux manifestes, ce qui rend la prise en charge psychologique très difficile. Il est préférable de parler de trouble somatoforme pour amener l'hypocondriaque à consulter un psychiatre et/ou un psychologue.

  • Plusieurs psychothérapies peuvent être efficaces pour traiter l'hypocondrie : la thérapie brève dynamique individuelle, la thérapie de famille, l'hypnothérapie et/ou les thérapies corporelles. Les techniques de relaxation comme la sophrologie par exemple offrent souvent des résultats intéressants pour faire baisser le niveau global d'anxiété.
  • Les antidépresseurs de différentes familles, y compris les sérotoninergiques, et les tricycliques, semblent aussi avoir un effet positif, toujours en complément de la psychothérapie.
  • Certains traitements naturels comme l'homéopathie et la phytothérapie peuvent être une aide complémentaire au cas par cas et en fonction des symptômes.

 


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