Le stress et l’anxiété, déclencheurs méconnus de l’asthme
Le stress est défini comme un ensemble de réactions physiques et physiologiques de l’organisme face à une situation particulière. Le stress peut avoir de nombreuses origines : travail, études, problèmes personnels, finances… Ses conséquences sur la santé sont également multiples. En effet, on observe des symptômes émotionnels, comportementaux, mais aussi physiques. Parmi ces derniers, on retrouve les troubles du sommeil, le manque d’appétit, les migraines, la fatigue, mais aussi les crises d’asthme !
La relation entre stress, anxiété et hyperventilation
L’anxiété, souvent liée au stress, peut aussi provoquer des troubles respiratoires, notamment l’hyperventilation, qui, est un phénomène où une personne respire plus rapidement et plus profondément que nécessaire, entraînant un excès de dioxyde de carbone dans le sang. Cela peut provoquer des symptômes tels que des vertiges, des douleurs thoraciques et des sensations d’étouffement.
Les personnes souffrant de troubles anxieux sont particulièrement sujettes à cette forme de respiration déséquilibrée, qui peut devenir un cercle vicieux : l’anxiété engendre l’hyperventilation, ce qui à son tour amplifie l’anxiété.
Comment le stress peut-il avoir un effet sur l’asthme ?
Le stress, comme d’autres émotions fortes telles que la colère ou les contrariétés, peut provoquer une hyperventilation, c’est-à-dire une accélération importante de la respiration et donc être à l’origine d’une crise d’asthme. Le stress chronique aggrave l’inflammation au niveau des bronches et a des effets négatifs sur le contrôle de l’asthme.
A l’inverse, l’asthme étant lui-même une source de stress, les personnes asthmatiques se retrouvent souvent prises dans un cercle vicieux : une personne inquiète et anxieuse ressentira avec plus d’intensité les symptômes de l’asthme et se sentira plus essoufflée sans changement majeur de sa fonction pulmonaire. Dans certains cas, cela peut conduire la personne à avoir tendance à prendre des doses plus fortes de son médicament.
Les fluctuations hormonales, un autre facteur déclencheur de l’asthme
Vous faites souvent des crises avant vos règles ? Alors, vous souffrez probablement d’asthme prémenstruel (APM). En cause : la chute des hormones œstrogènes, qui impacte plus ou moins fortement l’activité bronchique selon les femmes.
Faites-le point avec votre médecin. Selon votre situation, il peut éventuellement vous prescrire un antileucotriène en traitement de fond. Ce médicament a une action anti-inflammatoire sur les bronches ! Méfiez-vous également si vous faites plus de crises d’asthme depuis que vous prenez votre nouvelle pilule contraceptive. Elle n’est peut-être pas adaptée pour vous : parlez-en à un gynécologue .
Gare aux émotions fortes pour les asthmatiques !
Stress, colère, angoisse… Autant d’émotions fortes qui peuvent provoquer des crises d’asthme ! Un phénomène reconnu par la communauté scientifique même si elle ne le comprend pas encore à 100%. Le stress, par exemple, peut stimuler le système nerveux parasympathique au point d’augmenter la contraction des bronches. Mais d’autres mécanismes sont aussi probablement à l’œuvre ! Quoi qu’il en soit, il est recommandé aux asthmatiques de combattre leur stress et d’apprendre à bien canaliser leurs émotions.
Quelle relations entre asthme, emotions et stress?
Il existe un lien entre l’existence d’un asthme et la présence de signes émotionnels selon une étude française publiée en 2013. Les signes émotionnels correspondent à un comportement, des attitudes ou des relations avec les autres qui vont de « normaux » à « anormaux ». Par exemple : timidité excessive, renferment sur soi ou, a contrario, agressivité, hyperactivité.
L’étude a porté sur 6 880 enfants (âge moyen : 10 ans) qui provenaient de 6 villes en France. Les enfants ont été classés en trois groupes selon des signes comportementaux dits « normaux », « à la limite de la normale » et « anormaux ». On a recherché chez ces enfants la présence ou non d’un asthme et son moment d’apparition.*
Quinze pour cent d’entre eux avaient des symptômes émotionnels considérés comme « anormaux « et 10 % des signes « à la limite de la normale ».
Les résultats de cette étude montrent clairement qu’il y a davantage d’asthme (16,7 % dans le groupe des enfants à comportement dit « anormal », 16 % dans le groupe à comportement dit « à la limite de la normale » contre 11,1 % dans le groupe à comportement dit « normal »), et que l’asthme est d’apparition plus précoce dans les groupes d’enfants au comportement dit « anormal » ou « à la limite de la normale » que dans le groupe d’enfants au comportement dit « normal ».
Comment prévenir et gérer le stress pour protéger la respiration ?
La prévention du stress et la gestion de ses effets sur la respiration passent par des stratégies adaptées. Parmi les approches les plus efficaces, on retrouve la pratique régulière de la respiration abdominale, la relaxation et la méditation de pleine conscience. Ces techniques permettent de réduire la réponse physiologique au stress et d’améliorer la qualité de la respiration.
Il semblerait que les exercices de respiration profonde, comme ceux enseignés dans le yoga, peuvent améliorer la capacité pulmonaire, réduire l’hyperventilation et favoriser un meilleur contrôle de la respiration. De plus, des programmes de réduction du stress basés sur la pleine conscience ont déjà montré des résultats positifs chez les personnes souffrant de troubles respiratoires liés au stress… à tester donc pour limiter les épisodes de stress !
Pour éviter cela, des solutions et astuces existent !
- Apprenez à vous connaitre et à identifier les situations qui pourront potentiellement être source de stress afin de mieux les anticiper
- Osez exprimer vos émotions et extérioriser vos craintes
- Pratiquez des activités de détente et des techniques de relaxation comme la lecture, la musique, le yoga, la sophrologie ou encore des exercices de respiration
- Pratiquez une activité physique régulière