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La concentration des lipides chez les jeunes adultes prédit bien le risque de maladie coronarienne à 20 ans

La concentration des lipides chez les jeunes adultes prédit bien le risque de maladie coronarienne à 20 ans

On sait que les dyslipidémies sont des causes majeures de maladies coronariennes chez les sujets d’âge moyen et chez les sujets âgés. On sait qu’il y a une association entre le risque coronarien et tous les niveaux de cholestérol aussi bien chez les hommes que chez les femmes et cela même à la quarantaine. On sait mal, en revanche, si les concentrations de cholestérol ont autant d’importance plus tôt dans la vie, lorsque le risque coronarien à court terme est bas. Les études de suivi à long terme montrent une association entre les concentrations de cholestérol total mesurées une fois au cours de l’âge adulte jeune et les événements coronariens plus tard dans la vie mais cette association pourrait être essentiellement attribuée à des anomalies survenues plus tard dans la vie et qui sont fortement associées aux concentrations lipidiques survenant tôt dans la vie.

L’étude CARDIA (Coronary Artery Risk Development in Young Adults) a essayé de répondre à la question en analysant si des concentrations de lipides non optimales chez de jeunes adultes pouvaient être à l’origine de modifications coronaires susceptibles de persister à l’âge moyen. Pour cela, ils ont mis en place une étude prospective de cohorte dans 4 villes américaines. 3 258 participants ont été recrutés entre l’âge de 18 et l’âge de 30 ans en 1985-86 et ont eu une mesure du LDL- et du HDL-cholestérol, des triglycérides ainsi que du score coronaire calcique en scanner. Ils ont été ensuite suivis pendant 20 ans. 2 824 participants (87 %) avaient des concentrations non optimales de LDL-cholestérol (>=1 g/l), de HDL-cholestérol (< 0.60 g/l) ou de triglycérides (>=1.5 g/l) au début de l’étude, entre 18 et 30 ans. La prévalence de calcium coronaire (c’est-à-dire le dépistage du calcium dans les coronaires par scanner avec un score > 1), 20 ans plus tard, était de 8 % chez les participants qui avaient maintenu des concentrations de LDL optimales (< 0,7 g/l) et de 44 % chez les participants dont le LDL cholestérol était >=1.6 g/l. L’association était similaire quels que soient l’origine ethnique, le sexe et était fortement progressive avec des odds ratio pour la présence de calcium coronaire de 1.5 (IC 95 % : 0.7-3.3) pour un LDL cholestérol de 0.7 à 0.99 g/l , de 2.4 (IC : 1.1-5.3) lorsque le LDL-cholestérol allait de 1 à 1.29 g/l, de 3.3 (IC : 1.3-7.8) pour un LDL cholestérol entre 1.3 à 1.59g/l) et de 5.6 (IC :2-7) pour un LDL-cholestérol > 1.6 g/l), en comparaison d’un LDL cholestérol < 0.7 g/l, après ajustement pour l’exposition lipidique après l’âge de 35 ans etldes autres facteurs de risque coronaire. Aussi bien le LDL- que le HDL-cholestérol étaient associés de manière indépendante au score calcique coronaire après que les participants qui recevaient des hypolipémiants ou avaient des anomalies lipidiques cliniques aient été exclus.

Sous réserve que le calcium coronaire n’est pas réellement un critère clinique mais plutôt un fort prédicteur d’une maladie coronarienne ultérieure, il semble donc bien que les niveaux non optimaux de LDL- et de HDL-cholestérol au cours de l’âge adulte jeune soient associés de manière indépendante à une athérosclérose coronaire 20 ans plus tard.

Pletcher MJ et al. Non optimal lipids comonly present in young adult and coronary calcium later in life : the CARDIA (Coronary Artery Risk Development in Young Adults) study. Ann Intern Med 2010 ; 153 : 137-146.


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